Encore un long trajet aujourd’hui qui me conduira au lac Kawaguchiko, un des 5 lacs qui entourent le Mont Fuji.
J’arrive vers 14h sur place, et j’ai la joie de constater qu’ici les trains sont trop kawaï :

Les gens, le Mont Fuji, c’est de l’autre côté !

Je passe dans un Seven Eleven (chaîne de supérette ouverte 24/24) m’acheter un déjeuner / goûter, et me pose dans l’espace commun de l’auberge, spacieux et agréable. Ils ont même une cuisine digne de ce nom.

Je fais la connaissance de Birgit, qui s’adonne aux mêmes joies que la mienne, mais en mode vegan.

Après une bonne discussion dans un anglais irréprochable (surtout le sien), Birgit me montre ses photos de la veille, et nous prenons sur ses conseils précieux un vélo pour aller voir le coucher de soleil à un autre spot.

Et pour les plus mesquins qui se demanderaient pourquoi je n’ai pas tenté l’ascension du Mont Fuji, je leur répondrai simplement que cette dernière n’est possible qu’en été (c’est trop bête !)

Il fait un froid de gueux dehors, mais le spectacle vaut le coup (même si ses photos de la veille me promettaient du rose dans le ciel et un timelapse du feu de dieu) :


Le soleil se couche tendrement sur le Mont Fuji, et l’air est bien frais.
En rentrant au pas de course, je croise des cerisiers en fleurs évidemment :

A l’hostel, je fais la connaissance de Léo, encore un français ! Ce n’est pas ce qui manque au Japon …

Petit tour au supermarché encore une fois pour un repas tous les 3 sur le pouce, accompagné de sa petite mousse.

Le lendemain, lever aux « aurores » pour voir la Chureito Pagoda. Apparemment très célèbre sur les calendriers consacrés au Japon …
Un endroit bien touristique, mais on en comprend aisément la raison.

Le ciel est dégagé, rien ne s’oppose à ma quête de la photo parfaite :


Comment ça, les couleurs ne sont pas naturelles ?

En grimpant plus haut, je n’ai plus la pagode en point de mire, mais simplement le Mont Fuji, avec ses cerisiers dont les fleurs virevoltent délicatement au gré du vent :

Même avec un pied en moins, Mini Charly garde le sourire


Un nouveau moment sacré, perché sur ma montagne, entouré d’une dizaine de personnes seulement, ma musique dans les oreilles.
Une chanson que je connais bien capte mon attention :

Les violons mélancoliques me font penser à ces fleurs qui tombent en effectuant cet aller/retour caractéristique mais à l’inexorable gravité. La voix éthérée de la chanteuse japonaise de ce groupe new yorkais souffle sur les sakuras. Et si la beauté est éphémère comme le suggère cet événement annuel au Japon, je peux rejouer cette chanson autant de fois que je le veux, c’est sans doute la plus grosse différence. Mais de peur que la beauté de cette chanson fane à son tour, je finis par en passer une tonne d’autres, toujours en regardant le Mont Fuji.

Un vieux Japonais vient me parler 5 minutes, me demande d’où je viens. Je pense que les Japonais sentent quand les étrangers aiment leur pays et s’intéressent à leur culture.

J’ai les jambes lourdes mais je me sens paradoxalement léger.

Heureusement car de retour à l’auberge, plus aucun vélo de disponible. Je comptais me faire un onsen (bains chauds) avec vue sur le Mont Fuji, mais cela se trouve à quelques kilomètres de l’auberge. Je prends mon courage à deux pieds, et je marche tranquillement vers Mifujien Onsen, un des quelques onsens ouverts au public sans avoir à passer la nuit dans l’hôtel qui l’abrite.

Petit passage par la douche obligatoire :

Et retour à la trempette (avec vue sur le Mont Fuji) (derrière une glace presque opaque) :

Je suis nu, mais tout seul (ça m’arrange). Le bain à 40 degrés (et plus) en extérieur, c’est bon. Impossible de rester plus de 5 minutes à l’intérieur toutefois. J’alterne séquences de pose de nu peu lascive (sans photographe) sur le rocher, et immersion dans le bouillant bouillon.

Fin de journée et dîner à l’hostel, et départ pour Tokyo le soir même :

Si, ça vient du supermarché …