Aujourd’hui, j’ai prévu une excursion pour la journée à Nara, ancienne capitale du Japon entre 710 et 784 (avant Kyoto puis Tokyo donc).

Cette ville est réputée pour ses monuments historiques (classés au patrimoine mondial de l’Unesco), et pour ses cerfs en liberté partout dans la ville (plus de 2000) :

En sortant de la gare, je me fais un petit kiff, en écoutant les bijoux « Arrival at Nara » et « Nara » d’Alt-J dans les oreilles (Spotify est votre ami, vous comprendrez « love is the warmest color »)

Mais je ne m’attendais pas à un tel accueil. Certes, les cerfs n’attendent qu’une chose, que les touristes les nourrissent avec ces « délicieuses » galettes :


Mais le fait de voir et d’approcher tous ces animaux en liberté, vivant en harmonie avec les humains, en plein milieu du centre ville, est un spectacle assez magique pour qui aime les animaux.

« Donne moi ton gâteau ! »

L’ami des bêtes pas méchantes

Biches japonaises … (pardon)

 

Je ne prétends pas être un expert en la matière, mais j’ai le sentiment que l’harmonie avec la nature est quelque chose de primordial au Japon, sentiment sans doute aussi inspiré par les films – magnifiques – de Miyazaki (Nausicaä de la vallée du vent en premier lieu que je vous ordonne d’aller visionner).

Aussi – en aparté – je m’étonne de constater la consommation de sacs plastiques au Japon pour la moindre petite chose. Et cela va bien au delà des plastiques pour parapluies, on nous en distribue un voire deux dès le moindre achat au 7 Eleven (chaîne de supermarchés)

La balade me fait passer près du temple et de la pagode à cinq étages Kōfuku-ji et la claque continue :


Assis sur une pierre (… « les larmes coulaient sur mon visage » … qui reconnaîtra ce monument de la chanson française … ?),  écouteurs dans les oreilles, je prends le soleil et « médite » une bonne heure, porté par mon ouïe et ma vue. Je vis un moment indescriptible.

C’est aussi pour des moments comme cela qu’on voyage seul, sans personne pour s’impatienter et vouloir passer à l’attraction suivante. Simplement prendre le temps d’apprécier les choses à son rythme, peu importe si cela ne fait pas partie des must-do du lonely planet.

Bande son : Archive – Lights

Bref, malgré mon esprit de contradiction, ce n’est pas une raison pour boycotter les must-do du guide pour autant, et je me rends au Tōdai-ji, temple bouddhique majeur. Sur le chemin, je croise mes premiers beaux cerisiers et de jolies femmes en kimono :

Le Todai-ji :

A l’intérieur, la plus grande construction en bois du monde (d’après Internet) : le Daibutsu-Den (salle du Grand Bouddha). Et effectivement le bouddha en bronze à l’intérieur est particulièrement imposant (15m de hauteur) :

Trêve de paraphrase, la minute Wikipedia : « Le rôle du temple est étroitement lié à la fonction impériale, les rites et cérémonies qui s’y déroulent devant protéger le pays et la famille de l’empereur. Le temple, construit au VIIIe siècle, est détruit et reconstruit presque intégralement deux fois au cours de son histoire, au XIIe et au XVIe siècle. »

Les touristes se bousculent un peu à vrai dire, et si le lieu est plaisant, je ne m’y attarde pas.

Le reste de la journée, je me promène dans le parc dans toute sa longueur :

Et passage express retour par ma pagode préférée :

Avant de reprendre le train pour Osaka, et ayant observé le « jeûne » jusque 17h (ok, j’ai mangé des Kit Kat à la fraise, mes préférés, j’avoue), je me trouve un restaurant qui fait des okonomiyaki de folie :

Le premier et meilleur Okonomiyaki de ma vie

Un repas d’ogre délicieux, accompagné de 20cl de saké (ça tabasse un peu quand on a le ventre vide).

Quelques secrets de fabrication pour mettre l’eau à la bouche :

Rentré à l’hostel à Osaka (rappelez-vous : l’hostel Jin, magnifique), je prévois de terminer un petit article de blog au calme dans la salle commune.

Mais en voyant une des filles de l’accueil ranger une guitare alors que je m’apprêtais à m’installer, je lui demande si je peux en jouer.

Le reste de la soirée est quelque peu imprévu. Je joue un morceau, puis deux, puis trois, et l’équipe commence à me filmer, à me demander de rejouer, à poster un Facebook live sur la page de l’hostel (pas les meilleurs moments …).

Je me dis qu’il faudrait vraiment que j’apprenne à finir mes reprises un jour, mais le moment est chouette. Un jeune couple de néerlandais adorables me demande tout de même de jouer du Charles Aznavour et … du Michel Fugain (wtf?)

Le public est dispersé, voire clairsemé (il n’y a pas grand monde dans l’hôtel), mais encore un moment inoubliable.

Je ne partage pas trop mes vidéos chantées en général, mais pour une fois je n’ai pas trop honte, et je suis d’humeur partageuse ces derniers temps :

Pas de commentaires sur le titre de la vidéo, ce n’est pas moi qui l’ai uploadée :p