Si le Myanmar était le pays du bus, et le Japon le pays du train, la Malaisie est définitivement le pays de l’avion.

Pas moins de 3 nous attendent aujourd’hui pour effectuer le trajet : Mulu > Miri > Kuala Lumpur > Langkawi, une île au nord ouest de la péninsule.

Nous avions prévu de nous réveiller tôt afin d’effectuer la canopy walk (balade parmi la canopée de la jungle en hauteur sur une plateforme), mais la météo nous en empêchera. Il n’a pas arrêté de pleuvoir cette nuit, et le niveau de la rivière a monté d’un cran :

Dommage. Il était pourtant « sapé comme jamais » …

Nous remplaçons les efforts pédestres par un bon petit déjeuner bien copieux.

Arrivés à destination sur les coups de 16h à l’aéroport de Langkawi, je lis mon message sur booking.com en provenance de notre hostel réservé un peu plus tôt dans la journée : « soyez conscients que vous avez réservé dans un hostel, et que les prestations ne sont pas les mêmes que dans un hôtel. Merci de nous prévenir si vous annulez ».

Je comprends : « ne vous attendez pas à un service de dingue, on est à l’arrache, venez à la cool ». En soi, je ne vois pas trop le problème, si nous avons réservé dans un hostel, c’est aussi pour rencontrer d’autres backpackers.

Mais arrivés sur place, c’est plutôt cliché-land : un des mecs de l’hostel glande dans le hamac (il y aura d’ailleurs toujours un des hommes de l’hostel dedans) tandis que du reggae résonne dans le jardin, un backpacker torse nu se la joue cool en mode « je te dis bonjour mais j’en ai absolument rien à faire de ta gueule parce que tu n’es pas un local », et le mec de la réception n’a pas les 10 ringgits pour me rendre la monnaie (« je te les rends plus tard, ok ? », je les reverrai le dernier jour). Cela ne me stresse guère, mais je sens que sous couvert d’être un endroit cool, il ne faut surtout pas les faire suer …

De toute façon, nous n’avons pas prévu de rester très longtemps à l’hostel, l’animation de la ville étant à une vingtaine de minutes à pied.

Premier arrêt, la plage évidemment :

Affalés sur des gros « fatboys », le coucher de soleil est splendide. De belles couleurs rosées émergent dans le ciel :

#nofilter

La nuit tombée, des jongleurs de feu font leur apparition devant le bar. J’ai une pensée pour le jongleur ivre de Paradise Beach (cf Paradise Beach : une place au paradis mais un crépuscule en enfer), mais force est d’admettre que ces deux la connaissent leur affaire :

L’un d’eux s’approche de moi, sans doute trop distrait par mon téléphone, et tout en arborant un sourire narquois, fait tournoyer ses masses enflammées à quelques tous petits centimètres de mon visage. Impressionné mais sensation pas top.

Une autre fille en fera d’ailleurs les frais : un des deux saltimbanques la prend par la main et l’amène debout devant nous. Il fait tourner des chaînes aux extrémités enflammées autour d’elle et cette dernière le supplie d’arrêter, ce qu’il tarde à faire. Bref, à trop vouloir impressionner la galerie, on se met le public à dos …

Tiraillés par la faim, nous terminons la soirée dans un restaurant en bord de mer.
Encore une fois, réveil qui brûle vers 7h, car nous avons … Jetski ce matin !

Première fois pour moi comme pour Xavier, et nous sommes excités comme jamais à l’idée d’enfourcher un scooter des mers.

Et dans ce domaine, je ne peux que vous recommander les excursions proposées par MegaWaterSports. Prévoir un petit budget tout de même (environ 120€ pour 4 heures, ce qui reste très en dessous des prix pratiqués en Europe évidemment) :

Les premières sensations sont plutôt déstabilisantes. On aurait tort de penser que savoir conduire un scooter des rues fut d’une grande aide.  J’ai plutôt le sentiment d’être sur un vélo en train de faire de la descente sur un chemin pentu un lendemain de déluge, avec l’arrière qui chasse sans arrêt …

En dessous d’une certaine vitesse (30km/h), le jet ski est assez instable, et il nous faut une bonne demi-heure pour maîtriser un peu plus l’engin. Après, c’est l’éclate … une fois qu’on a compris qu’il faut éviter au maximum les remous des jet skis qui vous précédent !

Xavier profite d’une pause pour vérifier l’aérodynamisme de la bête

Si si, c’est moi (après quelques heures de jetski dans les pattes)

Le sentiment de liberté est total, et nous effectuons une huitaine d’arrêts : île de la femme enceinte, île aux aigles, big fat island, etc.

L’archipel de Langkawi comprend presque 100 îles (8 ont disparu avec le temps et l’érosion), et nous sommes émerveillés devant ce spectacle, qui nous fait tous deux fortement penser à la Baie d’Halong (pourtant visitée chacun de son côté) :

Bruce (mon drone) parvient à immortaliser ce moment magique, à l’occasion d’un arrêt mémorable sur une crique à l’abri des hommes (Wet Rice Island) :

Évidemment, alors que nous frôlons les rochers pour les observer de plus près, je parviens à me couper méchamment la main en confondant sans doute la marche arrière et la marche avant, et en tentant d’éviter la confrontation rocher/scooter avec la main :


Malgré cet impair, le guide « Shadow » – franchement irréprochable – nous laisse un quart d’heure pour faire les foufous sur l’eau, ce à quoi Xavier s’adonne à cœur joie :

 

De retour sur l’île principale, rapide session shopping puis location de scooter pour traverser l’île et visiter une plage au nord :


Fin de journée dans le sympathique restaurant / bar Red Tomato, puis chicha goût pomme sur la plage :


Le lendemain, une fois n’est pas coutume, nous avons réservé une chambre dans le luxueux Meritus Pelangi Beach Resort. Malgré un temps mitigé, difficile de ne pas succomber :

Le lendemain, petit déjeuner gargantuesque qui nous permettra de tenir jusqu’au soir.

J’ai rarement vu une telle profusion de plats pour un petit déjeuner, j’ai envie de tout essayer :

Les habitués du petit déjeuner

Repus, rassasiés, et ultra satisfaits de notre dernière journée à Langkawi, nous prenons en début d’après-midi un bateau navette pour Georgetown, ville située sur l’île de Penang, au passé colonial encore très visible de par son activité de comptoir au XIXe siècle.