Arrivée vers 15h à Kuching (« kuchi kuching yayadada »), premier stop de notre périple à Borneo, dans l’état de Sarawak.

Plus grosse ville de l’état de Sarawak (600 000 habitants), elle est le point de départ privilégiée de nombreuses excursions dans les environs. Nous choisirons de voir les orangs outans dans la réserve de Semmengoh, et de faire un trek dans le parc national de Bako.

L’hostel choisi, le Singgahsana Lodge, se révèle largement à la hauteur de nos attentes :

Seule la chambre n’est tout de même pas terrible. L’humidité y a fait son nid, et ça « schmourte »

Petite balade sur le Kuching Waterfront (le front de la rivière Sungai Sarawak) pour débuter notre découverte de la ville :

Le street art est assez présent en Malaisie, et est souvent réussi.

Quelques temples chinois se trouvent dans les environs. Les toits attirent particulièrement l’oeil, car on y aperçoit des personnages ou des dragons finement ciselés, mais les intérieurs rouges et jaunes sont également très réussis :

Nous tentons un déjeuner du côté d’un food court spécialisé dans les fruits de mer sur un rooftop. Mais ce dernier n’est pas actif à 16h malheureusement :

Nous finirons par échouer dans un restaurant dont je n’ai franchement aucun souvenir intéressant, puis nous baladons dans un parc ou je cherche à tester Bruce, mon drone, les pieds baignant dans l’herbe humide où les moustiques prolifèrent … le César attendra !


Sur le chemin du retour, passage à Chinatown dont l’entrée est marquée par un gros chat qui tend la patte. Car oui, Kuching veut dire Chat en Malaisien ! En effet, la ville tiré son nom d’un cours d’eau qui prend sa source à Bukit Mata Kuching (« colline de l’œil de chat »), connue par les locaux pour receler de nombreux fruits appelés Green Longane ou … « œil de chat » tout simplement.

Svastika et patte tendue … attention aux clichés

Le soir, après un apéro à l’hostel, nous nous rendons donc à nouveau au Topspot Foodcourt, pour un repas excellentissime, à base de midin (végétal issu de la jungle locale), de méduse, de poisson et surtout de fried noodles délicieuses.

Nous faisons le tour des nombreux stands, qui proposent peu ou prou les mêmes mets :

Et voici nos plats qui arrivent :

Petite pause à l’hostel, pour profiter des installations puis d’une balade nocturne sur le waterfront :

La soirée se termine au Drunk Monkey, où nous rencontrons Candy.


Cette dernière, qui habite à Miri (aussi à Bornéo), est une avocate de passage à Kuching pour régler une affaire, d’origine chinoise.

Après les passages dans les taxis à Kuala Lumpur, qui pouvaient laisser penser que les communautés étaient bien mixées, Candy nous fait tout de même part des différences entre les Malais et les autres communautés, notamment à l’école et dans l’accès aux prêts immobiliers. Nous sommes également surpris de la voir parler en anglais à son Grab (le Uber local). Ils sont pourtant Malaisiens tous les deux !
Mais entre communautés différentes apparemment, cela se fait …

Le lendemain, nous prenons le bus numéro 6 pour aller à Semmengoh, réserve qui tente de sauvegarder les orangs-outans, espèce menacée d’extinction. Le guide nous explique qu’à l’origine, il y a plus de 40 ans de cela, ils avaient 11 orangs outans, et désormais ils sont … (et la on s’attend à un chiffre énorme) … 28 ! Et oui, comme les humains, les orangs outans ne se reproduisent pas à l’infini.

Il nous explique ensuite que les singes évoluent totalement en liberté. Il n’y a aucune garantie d’en apercevoir nous prévient-il. Ces derniers sont totalement préservés des humains (on ne peut les approcher à moins de 6 mètres d’ailleurs), et restent à l’état sauvage, et le contact lors des heures de repas reste facultatif. Les orangs outans sont nourris deux fois : à 9 heures et à 15h.

Nous assistons à la session du matin :

Il fait une chaleur à tomber, et de retour à Kuching, nous déjeunons au Kaijoo Café.

Un bon endroit pour faire une pause mais un peu déçu de la nourriture tout de même, qui est peu ragoûtante :

Mon Whiskas est servi …

Nous passons par une rue commerçante sur le trajet du retour vers l’hostel :

Pas toujours réussi le street art …

Je ne sais ce qui me plaît le plus sur cette photo : le tatouage, le t-shirt retroussé, ou la chaise de fortune

Derrière ce passage, un chemin étroit qui mène vers la mosquée. L’atmosphère à l’intérieur rappelle le Moyen Orient.

Après quelques heures de pause à l’hostel à travailler sur ce blog, nous nous baladons et dînons sur le front de rivière :

 

 

Dîner et retour au bercail tôt dans la soirée, non sans avoir assisté au préalable à une cérémonie devant le temple Hokkien, Hong San Si :


Encore une fois, le réveil a 6.00 est difficile pour aller tôt au Bako National Park, un magnifique endroit pour faire du trek et découvrir la flore (plus que la faune) locale :


Parce que la faune, elle nous est plutôt familière …

La parc national de Bako est accessible en bateau :

 

L’endroit est d’ores et déjà enchanteur :

 

Et c’est parti pour deux treks, qui nous occuperont pendant 5 heures. Il fait très chaud et humide. Ça glisse et ça grimpe sévère.


Je l’avoue, je suis piètre amateur de randonnée, et à ce titre, j’atteins souvent mes limites en trek.
Mais comme nous sommes régulièrement récompensés par des points de vue incroyables, je parviens même à y prendre du plaisir :

« Ai-je bien fermé la porte ce matin ? »

Nous faisons une pause sur une crique hallucinante (Pendal Kecil) pour faire tremper Xavier, et faire voler Bruce :



La difficulté de la randonnée conduit Xavier, sans doute un peu groggy du fait de la chaleur, à commettre quelques maladresses :


Les rochers, ça coupe

Après cette journée harassante, on ne voit étonnamment pas passer le retour en bus. Dans un élan de propreté, je fais une lessive et nous réservons un massage. En sortant du spa, Heidi nous attend dans sa voiture. Mais … qui est Heidi ??

Une malaisienne avec qui nous avons discuté un peu les jours précédents, et qui est aussi enthousiaste que nous à l’idée de nous amener dans un restaurant qu’elle affectionne !

Origines obligent, nous atterrissons dans un restaurant chinois, dans un endroit excentré de la ville (ou en banlieue proche) de Kuching.

Heidi n’a qu’une heure et demie de dispo, mais a la gentillesse de nous amener un alcool local (et fermenté à l’ancienne) : du tuak. A l’intérieur de la bouteille, un liquide blanc, qui sent bon la fabrication artisanale. Les premières gorgées laissent un goût assez indescriptible mais peu commun. Mais le reste de la bouteille suivra vite.

Sur les 4 plats commandés, 3 sont vraiment excellents : les satay (brochettes de viande) et les végétaux passent tout seuls :


Heidi nous ramène à notre hostel avant de retourner travailler, et nous aurons une pensée pour elle en nous languissant comme des salamandres sur la terrasse de l’hostel :

Faites de beaux rêves ! (apparemment, le bétel ce n’est pas qu’au Myanmar)

Ultime petit déjeuner le lendemain à Kuching avant de s’envoler pour le parc national de Mulu :