Au moment de mon séjour à Bali, une illustration sarcastique circule sur Facebook et je la trouve assez représentative des populations présentes à Bali :

Apparemment, mon style, c’est plutôt Batu Belig …

 


Voilà, Kuta c’est tout de même beaucoup ça. Des gros beaufs venus s’enquiller des bières en marcel (oui, c’est vrai, la jalousie m’étouffe de voir ces éphèbes australiens exposer ainsi leurs pectoraux « saillamment » musclés. Dans la caricature, c’est plutôt « Seminyak »)

J’ai choisi un hôtel assez sympa toutefois qui me permet d’être au calme, et de louer un scooter pour m’échapper.
Je retrouve Birgit – l’allemande rencontrée déjà dans deux pays précédemment – à Canggu, 10kms au nord de Kuta, en traversant Seminyak.

Avec les bouchons, compter une heure de scooter. Circuler à Kuta et Seminyak relève de la torture psychologique : trafic dense, chauffards et routes étroites. Je la retrouve dans un des nombreux cafés branchés de Canggu. Birgit est vegan, aussi est-ce une bonne occasion pour moi de faire une cure de légumes et de … quinoa ! (Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer me concernant, j’adore ça)

Canggu est un véritable repaire de surfers végétariens amateurs de yoga en vérité. Ou tout simplement un repaire de gens qui souhaitent se sentir bien dans leur corps et dans leur tête, et qui sont « uber cool ».

Quoiqu’il en soit, je trouve le lieu assez apaisant. Les routes sont plus larges, les champs de riz plus légion, et les locaux plus visibles.
Il est à craindre que cela change fortement d’ici 5 à 10 ans, car d’après mes sources, Canggu n’était absolument pas connu des touristes il y a peu. Après tout, Canggu is the new Seminyak …

De nombreux « locaux » viennent en vérité de Java ou d’ailleurs en Indonésie pour amasser un peu d’argent, comme ce chauffeur de taxi prêt à rester une petite dizaine d’années pour retourner à Jakarta. Bref, de retour à Kuta, je passe une tête sur la plage, puis dans le centre commercial. Rien de très fascinant honnêtement. Le soir, même combat, je me fais harceler tous les 5 mètres par un rabatteur qui me propose un trajet en moto, de la marijuana, des champignons (hallucinogènes évidemment), ou même des filles parfois … bienvenue à Kuta !

Je ne m’attarde pas trop dans le coin, mais passe tout de même devant les bars, qui rivalisent d’ingéniosité pour attirer le chaland :

Des rabatteurs et du son à fond (les ballons)

La carte de cocktails pour les gens mirauds comme moi ! Et la cage qui ne manquera sans doute pas d’accueillir un(e) danseur(se)

Le Ground Zero Monument, mémorial des attentats de Bali en 2002


Le lendemain, je retrouve Sheila, qui est venue me rejoindre pour quelques jours à Bali, à Seminyak dans un premier temps, et à Canggu dans un deuxième.
Nous avons réservé de bons petits hôtels sympas, avec piscine. Farniente au programme ces prochains jours.

A Seminyak, nous logeons au Tevana Hotel, petit hôtel assez charmant, un peu isolé du trafic et du bruit, mais dont les rues aux alentours sont interdites aux chauffeurs Uber/Grab. En effet, comme je l’avais constaté à l’aéroport, les relations sont tendues entre les taxis et les applications de ce type. J’entendrai lors de mon séjour de nombreuses histoires d’agressions envers les chauffeurs Uber/Grab. Bref, de toute façon nous avons décidé de louer un scooter ces prochains jours pour être tranquilles.

La piscine nous fait de l’oeil

Après le PADI Open Water, je teste le Free Dive (plongée en apnée) à -1.5m

Au menu du jour, déjeuner dans un charmant restaurant qui fait de bien bons tapas, balade dans la ville et sur la plage de Seminyak :

Palmier dans lunettes de soleil, une composition signée par la photographe Sheila Camilo

 

 

Le lendemain, un petit déjeuner d’anthologie au Sisterfields. On fait la queue comme à Paris pour le brunch … mais ça vaut le coup, promis :

Le Breakfast Burrito : Jalapeño Sausage, Haricots noirs au boeuf, Fromage, Porc, Oeufs Brouillés, Crème de coriandre …

 

Le souvenir de ce « Breakfast Burrito » fait battre mon palpitant ! Les tartines de Sheila êtaient plutôt savoureuses aussi …

Trempette à la piscine et re-balade sur la plage, décidément si belle en fin de journée.

Les bars sur la plage se succèdent, et se ressemblent : fauteuils, musique live, chanteurs pas toujours au diapason …

Et dernière matinée à Seminyak au Café Organic, afin de tester un nouveau burrito, moins exquis, mais honnête :

Cette photo juste pour la killer baseline : « Garden Gangstas » … 

Transfert des bagages à Canggu, à quelques kilomètres de là. Et je me rends compte que nous avons réservé un hôtel de cinglé, au Haven Suites Bali Berawa

Suite en duplex, avec vue sur piscine … et sur mer. Un resort assez hallucinant, mais comme il y en a des tonnes à Bali. Plus accessibles à Canggu qu’à Seminyak toutefois.


Nous sommes dimanche, les habitants sont de sortie. La plage était déserte 3 heures avant, mais la fin d’après midi est propice à la détente familiale, après avoir avalé un épi de maïs grillé ou d’autres gourmandises :


« T’es sûr que tu sauras manger ton épi de maïs sans fourchette, mon garçon ? »

Fin de soirée au restaurant Piring Daun pour un Mie Goreng vraiment goûtu et un dhal délicieux :

Le voyage m’a fait grandir, je suis désormais capable de partager une petite partie de mon plat

Je recommande également le Jabulani Café, qui fait des cookies à la crème glacée monstrueux …


Journée « aventure » le lendemain avec la visite de Taman Ayun et du Tanah Lot, 2 temples situés à une vingtaine de kilomètres chacun de Canggu.

Environ 3 heures de scooter aller/retour pour rejoindre ces deux temples, différents mais impressionnants.

Le Taman Ayun est le deuxième plus grand temple balinais après Besakih. Les tours qui ressemblent à des pagodes sont des meru, des tours de bois coiffés de toits de chaume superposés. Le nombre de ces toits est toujours impair et varie selon le dieu célébré. Le maximum de 11 étages est ici atteint, réservé à l’esprit du Gunung Agung, le volcan le plus haut et le plus sacré de l’île, et à Shiva (Brama et Vishnou ont droit à neuf étages).

L’immense porte rouge à l’entrée du temple est révélatrice de l’architecture balinaise

Le retour du Canang Sari (cf. article Ubud)

Sur le chemin qui nous mène vers le Tanah Lot, nous assistons à une cérémonie, qui par déduction semble être une cérémonie funéraire :


Le temple du Tanah Lot (Tanah signifie Terre, Lot signifie Mer) se dresse sur un îlot sur lequel s’abattent les vagues de l’océan.

Pour reprendre Wikipedia, le Tanah Lot est un temple de style hindouiste, et fait partie des sept temples de la mer de Bali. Ces derniers sont construits le long de la côte de telle manière à ce qu’on puisse toujours apercevoir le prochain depuis le précédent.

 

 

 

Attention aux blessures ! Les touristes se retrouvent piégés par les vagues, et nous en avons aperçu pas mal avec de bonnes écorchures

Ne pas négliger d’aller de l’autre côté du Tanah Lot …


De nouveau en solo le lendemain après avoir accompagné Sheila à l’aéroport, je passe une nuit à Seminyak après avoir passé la fin d’après midi sur Double Six Beach :

Mais Canggu me manque et j’y retourne pour deux nuits, qui me laisseront l’occasion de retourner voir le Tanah Lot au coucher de soleil et y faire voler Bruce.