Sanur se situe au sud-est de Bali, à une dizaine de kilomètres de Denpasar.

Il y a deux ans, j’étais déjà passé furtivement à Sanur avant de rejoindre les îles Gili, et je n’en avais pas gardé un souvenir impérissable. Qu’en sera t-il de Sanur 2017 ?

J’ai prévu d’y retrouver Birgit pour quelques jours afin de nous essayer tous deux au kite surf. Enfin, ça c’était le plan initial, car Birgit a chopé un bon rhume, et après ses multiples plongées dans des eaux pas toujours cristallines, elle semble avoir chopé quelques cochonneries. Bref, arrivé à l’hostel en début de soirée, Birgit me prévient (elle est arrivée un peu plus tôt dans la journée), les installations sont légèrement « spartiates ». Malgré la piscine qui tient ses promesses, force est de constater que le dortoir n’est pas des plus propices à l’intimité : 4 lits à droite, 4 lits à gauche. On se croirait en colonie de vacances. Cela reste tout de même une bonne adresse, car très bien situé et assez économique (135 000 INR, soit moins de 10€ la nuit).

Une piscine de rêve

Un salon beau à « pleurer »

Une chambre cosy et décorée avec goût

Location de scooter (50 000 INR) et passage par la case petit-déjeuner le lendemain. A Sanur, comme dans les autres grosses villes balinaises, le choix est pléthorique, et nous nous arrêtons au Bread Basket. La vue de viennoiseries, qui n’ont pas l’air de sortir du congélateur, nous fait bien saliver (surtout moi, le gros franchouillard).

Après tout, il est question de se donner à fond en kite surf ces prochains jours, il faut prendre des forces.

J’opte par conséquent pour un petit déjeuner gaillard :

Elle est pas « gourmande » cette chocolatine ?? (un peu décevante en vrai)

Brunch en maillot de bain

Après « l’attaque des donuts tueurs », l’attaque des burgers assassins

Nous sommes déjà en début d’après-midi, et nous nous rendons au Rip Curl School of Surf afin de glaner des informations au sujet du kite surf.

Ils proposent un apprentissage décliné en 3 cours de deux heures : le premier consistant à apprendre à maîtriser sa voile sur la plage, le deuxième dans l’eau sans planche, le troisième avec tout le matériel. Un petit coup de massue à la vue des tarifs (770 000 INR pour une session) et bien entendu, tout cela n’est possible que s’il y a du vent.

Nous prenons rendez-vous pour le lendemain, session de 10h, cours n°1.

Nous passons la fin de journée dans un café en bord de plage, l’occasion de prendre quelques photos et de faire quelques snaps :

Excellent restaurant japonais pour le dîner, et retour dans notre chambre « familiale ».

Le lendemain, c’est seul que je me rends au cours de kite surf, abandonné par ma comparse malade. Et c’est aussi seul que j’assiste au cours, avec mon prof. Beaucoup de théorie afin d’enfiler le harnais, c’est intéressant, mais tout de même assez abscons pour moi qui n’ai jamais trop su instinctivement identifier d’où venait le vent (hormis au plan figuré).

Sur la plage, je retrouve quelques vagues sensations que j’avais pu avoir il y a environ 10 ans lorsque je m’étais essayé au kite surf à Hyères, et la session se termine avec enthousiasme, mais le vent ne souffle déjà plus. Et tous les kite alors en mer chutent lentement mais irrémédiablement dans l’océan.

Je retrouve ensuite Birgit et Keiko, rencontrée à l’hostel plus tôt pour un déjeuner, puis un massage (la vie est dure) à cette bonne adresse : Cosmo Salon & Spa

De retour à l’hostel, je sympathise avec « Smelly », un des deux chiens qui occupe les lieux, et dont l’odeur et le pelage – sans doute rongé par une maladie – nous font pitié. Presque surpris qu’on l’appelle, ce dernier arrive tout guilleret près de nous, ce qui ne manque pas de faire froncer le nez à Birgit. Les jours suivants, ce chien en grand manque d’affection n’aura besoin que d’un regard pour se précipiter vers nous, et c’est un peu comme ces gens en soirée qui restent dans un coin sans parler, qui sont simplement heureux de faire partie du groupe sans avoir besoin qu’on s’intéresse plus à eux.

Smelly Dog, it’s not your fault either

Pas de vent le lendemain, donc pas de kite surf (et honnêtement, je n’ai plus trop envie de persévérer, je crois que j’ai eu ma dose de cours à Tioman), mais je décide de prendre le scooter et d’aller jusque Komune Beach, endroit chaudement recommandé par Dessy (cf. article sur Uluwatu) pour aller faire voler Bruce en solo.

Malgré la vingtaine de kilomètres à parcourir, le trajet semble bien long sur cette route qui pullule de scooters et de voitures, tous plus dangereux les uns que les autres. L’aller se passe sans encombre, et je débarque sur cette plage de sable noir, qui me semble bien sale de prime abord.

5 minutes de marche, et je me rends compte que cette plage est toutefois propice aux shoots aériens, d’autant que de nombreux champs de riz entourent le site :

 

Quelques vidéos bonus pour mieux se rendre compte :

 

 

 

Lors du pit stop (changement de batterie du drone), je me retrouve nez à nez avec un gros gros lézard (à l’arrière plan) :

 

Il ne s’agit apparemment pas d’un Komodo, ouf …


Il est déjà presque 18h lorsque je décide de retourner à l’hostel, et la nuit est en train de tomber.

Je me rends compte que mon phare avant n’éclaire quasiment plus, et sur un grand boulevard à proximité de Sanur, le feu passe au orange, j’hésite un petit moment vu le trafic derrière moi, et je pile à la dernière minute en m’arrêtant juste derrière le feu. Evidemment … des flics étaient plantés là, et m’arrêtent.

L’un des deux m’emmène dans sa hutte en bordure de rue et fait le décompte :

  • griller un feu rouge
  • pas de lumière avant
  • pas de permis international

Après une brève « négociation », je m’en tire pour la moitié de l’amende (quoi ? de la corruption en Indonésie ?).

J’ai bien les boules, même si j’ai ce que je mérite, et termine la soirée tranquillement à l’hostel.


Il est 7h15. J’avais réservé un deuxième cours de kite surf pour la session de 8h, mais c’est le déluge dehors, il pleut averse. J’annule la séance …

Le pic d’activité de la journée consistera à aller à Denpasar pour aller voir Wonder Woman au cinéma avec un petit groupe qui n’en finit pas de s’élargir. Nous voilà 5 avec Birgit, un Japonais, un Anglais et un Français expatrié depuis 10 ans aux US (autant dire qu’il ne l’a pas lui, l’accent français …)

Apparemment, j’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas … (quelque chose en rapport avec le style sans doute)

 

Les salles de cinéma se trouvent dans un centre commercial, et en attendant la séance, nous passons par une salle d’arcade, qui paraît bien pauvre en comparaison de celles d’Akihabara (cf. article), mais qui nous divertit une petite heure.


En rentrant, les autres se posent dans un restaurant, mais je préfère me poser à l’hostel, m’étant gavé de sucreries au cinéma, pour me poser au bar une bière dans une main, le ukulélé dans l’autre. Il faut dire que la fréquentation du bar de l’hostel est telle que je me demande s’ils parviennent à dégager une quelconque marge …

Je demande au barman quelle est la musique du moment à Bali, et apparemment, c’est ça :

Petite aide pour mieux comprendre cette chanson, je vais vous faire une petite traduction Google : Tuak Adalah Nyawa = Palm wine is life

Les autres me rejoignent, et nous terminons la soirée par un modeste karaoké improvisé, ce qui nous donnera le thème de la soirée du lendemain.


Pour débuter cette ultime journée complète à Sanur me concernant, Birgit m’initie aux joies du yoga … fort heureusement, aucune photo n’a été tolérée pour immortaliser cet instant peu gracieux. Je me croyais souple et doté d’un certain équilibre, mais je me suis fourvoyé manifestement.

Passage par la case burger au déjeuner

Journée farniente ensuite et départ nocturne pour le Happy Puppy, un family karaoké !

Je tique sur le « family », car après tout, pas besoin de préfixe de ce genre en France (ni au Japon). Mais j’en saurai plus le lendemain grâce au conducteur qui me mènera à Singaraja (à lire dans le prochain article …)

Installés dans le salon chantant, nous attendons que notre salle se libère. Et une fois arrivés sur place, je suis franchement impressionné par le matériel à notre disposition : deux TV, un son du tonnerre, des boutons sur les tables afin d’ajouter des effets aux voix … on ne rigole pas avec le karaoké ici non plus !

3 japonais avec nous, forcément la soirée dérape linguistiquement …

Le séjour à Sanur s’achève et je quitte ce bon petit groupe à regrets le lendemain matin.