Un blog de voyage qui ne parle pas de nourriture n’est pas un blog de voyage
La nourriture en dit beaucoup sur les peuples et leurs nations, ou en l’occurrence souvent sur leur géographie, dans la mesure où la cuisine est très dépendante des conditions climatiques dans lesquelles poussent les ingrédients. La découverte culinaire d’un pays fait partie intégrante du voyage parfait pour moi, au même titre que la nature, la culture et la ville. L’Asie permet de mixer ces 4 éléments assez bien, et c’est aussi sans doute la raison pour laquelle j’aime tant y retourner.
 
L’introduction posée, nous voici donc en route vers notre premier cours de cuisine thai après avoir ingurgité un « tiorfan » d’anticipation (les experts comprendront)
 
 
Le cours débute par une visite au marché, munis de nos charmants petits paniers. Ju, notre prof, déballe avec enthousiasme tous les secrets de la cuisine thaï, qui résident beaucoup à mon sens dans les ingrédients. Une variété hallucinante de plantes (oui il existe plusieurs variétés de citronnelle et de coriandre … et même de l’ail miniature dont l’intérêt réside dans le fait qu’il ne nécessite pas d’être déshabillé)
 
Téléportation (à pied) dans les locaux du cours. Le programme est chargé : pas moins de 4 plats sont prévus … soupe thaï, panang, pad thai, green curry … et sticky rice à la mangue en guise de dessert bonus.
 
 
À chaque plat, le même rituel – du plus compliqué au plus simple :
 
1. Session de préparation d’ingrédients : essorer la coco, tailler les haricots, piler le green curry avec énergie – enfin, plutôt avec colère nous conseille la prof … dans mon état convalescent,  je préfère tremper ma cuillère dans le pot de pâte de sucre de canne plutôt que de mouiller le t-shirt
 
2. Session de cuisson : alignés les uns à côté des autres, l’exercice de cuisson aurait pu virer au pugilat en mode « brûlures au 3e degré », mais tout apprentis chefs que nous sommes, aucun blessé n’est à déplorer. La principale difficulté consiste à comprendre qu’il faut touiller dynamiquement la préparation dans la poêle bouillante et simplement saisir les ingrédients en faisant s’évaporer aussi vite que possible les éléments liquides
 
3. Session de dégustation : je laisse travailler votre imagination et son effet sur les papilles.
 
Tous convaincus que nous sommes en train de déguster les meilleurs plats de notre vie, c’est le ventre rempli d’autosatisfaction que nous récupérons notre petit livret de recettes.
 
 
Fin de journée tranquille à glander dans le jardin collectif, et à préparer les plans du lendemain, en l’occurrence excursion à Erewan Waterfalls, au sein du parc national éponyme.
 
Mon petit déjeuner nominatif est prêt dans le frigo de l’auberge (les petits détails qui touchent), ayant prévenu la veille que nous partirions assez tôt.
 
 
SkyTrain > Location de voiture (une aventure en soi) > Trajet entrecoupé de pauses gastronomiques (gâteaux périmés en 2060, café costaud) :
 
 
J’hérite de la mission à haut risque de copilote (et de place du mort). Mais le vrai héros de l’histoire est notre conductrice, qui évite les accidents avec brio durant 4h aller, 4h retour.
 
Une fois arrivés, une course contre la montre contre « whistleboy » s’enclenche. À savoir que Erewan Waterfalls consiste en une ascension relativement « facile » marquée par 7 paliers (7 chutes plus ou moins grandes), et que les 5 derniers sont fermés à la baignade à partir de 15h30.
 
On tente la baignade au palier 7, puis 6, puis 5 (il fait quand même 35 degrés …), mais chaque fois, c’est avec un sadisme bienveillant que whistleboy se rappelle à notre bon souvenir.
 
Stratégie de repli au palier 2, ouvert jusqu’à 17h, c’est byzance. Moment incroyable, dans l’eau fraîche, à se faire sucer les pieds par les poissons (véridique).
 
 
 
 
Retour au bercail après de nombreuses heures de routes, et surtout après deux pauses salutaires : l’une à proximité d’un barrage non loin d’Erewan (premier coucher de soleil incroyable du séjour), l’autre à Kanchanaburi dans ce restaurant incroyable : Thai Issen.
 
La journée s’achève par une tentative d’arnaque de l’agence de location, pensant profiter de notre fatigue pour abuser de notre porte monnaie (on rend la voiture de loc à minuit, sachant qu’il nous reste le trajet de l’aéroport vers notre auberge) : « vous avez eu un accident ? Vous avez heurté un arbre ? Heu non … la voiture est dans le même état qu’au départ »
 
Esmee et Austin nous quittent pour d’autres aventures, et sur l’impulsion de Lisa et Jasmin, on reserve un hôtel assez « sympa » (hotel d’affaires avec suite, balcon et piscine), idéal pour se poser un peu.
 
 
 
 
 
 
 
Visite du Wat Pho, magnifique, et massage thai, soporifique (plutôt bon signe). La praticienne me manipule dans tous les sens, et même si je doute du bienfait sur mon corps, je m’endors lamentablement toutes les 5 minutes entre chaque changement de position.
 
 
Je rejoins Lisa et Jasmin (qui fête son birthday) au Bamboo Bar, incroyable endroit où l’on sirote de bons cocktails en compagnie d’un groupe de jazz. Puis enchaînons avec le Maggie Choo.
 
Un endroit assez fou, nous sommes assis en face d’un groupe de musique (plutôt soul/rock) hyper bon, qui laisse ensuite place à un DJ. Un peu (beaucoup) de mal à rentrer sur la piste de danse, mais une fois parti : « c’est pas fini ». Les deux filles rentrent au bercail, tandis que je reste un peu me déhancher sur la piste, l’occasion de rencontres plus ou moins improbables.
 
Retour à l’hôtel vers 3h30 du mat, pour un lever à 7h, l’avion pour Mandalay décollant à 11h.
 
Sur ces 4 jours à Bangkok, mes comptes d’apothicaire rendent leur verdict : 11 heures de sommeil en tout et pour tout, ce qui fait de moi un zombie thai
 
 
Bye Bye Bangkok !