La journée commence bien, il fait beau !
Je décide de louer un vélo pour la journée (lendemain de repas de gros oblige)


Petit aparté sur le vélo au Japon, dans un pays connu pour son organisation et ses règles. Eh bien, en ce qui concerne les deux roues non motorisés, c’est l’anarchie.

Ici, la droite du trottoir est réservée aux vélos, et la gauche aux piétons … mais aussi aux vélos (WTF ?)

Je ne compte pas le nombre de fois où j’étais à deux doigts d’assister à un sérieux accrochage entre deux vélos ou entre un vélo et un piéton. J’ai également tenté la route avec mon bicycle, mais on sent bien la pression des voitures derrière soi … donc sans doute vaut-il mieux rester sur les trottoirs.

Première étape, le temple Sanjusangen-do :


Long de 118,22m, il constitue la plus longue structure en bois du monde (beaucoup de records au Japon décidément …)

Mais la vraie particularité de ce temple à mes yeux, ce sont les 1001 statues de bois représentant des divinités bouddhiques.
Les photos sont interdites, aussi devrez-vous vous contenter de ces photos du livret acheté à l’issue de la visite :

Imaginez plus de 100 mètres de statues comme cela …

Pas commode, le Kannon …

Au centre du temple, une grande statue représentant Senju Kannon. Il est entouré de dix rangées de cent statues dorées, de 28 saints serviteurs, et des deux gardiens traditionnels des temples bouddhistes : Raijin, le dieu du tonnerre, et Fūjin, le dieu du vent.
Autant dire que la scène est impressionnante.

Je repasse en vélo par le chemin des philosophes, toujours aussi beau, de jour :


Deuxième arrêt au Palais Impérial de Kyoto.

Je passe une heure autour de l’enceinte du Palais, perché sur mon vélo, à écouter du (bon) son, bercé par les rayons du soleil, et aussi parce que je cherche l’entrée !

Au début de la visite, on trouve cette porte cochère magnifique, la Shinmikurumayose :

Puis le Shishinden, le bâtiment le plus important au cœur de l’enceinte du Palais. Le trône de l’empereur se trouve au centre, avec à sa droite le trône de l’impératrice. Devant, un jardin de gravier blanc ou sont disposés un cerisier sur la droite et un mandarinier sur la gauche :

A priori le Kogosho (salle de cérémonie utilisée pour la célébration du passage à l’âge adulte des Princes), mais mes souvenirs sont assez diffus, donc il s’agit peut-être d’un autre bâtiment qui sait (soyez indulgents !) :

Arrivé devant le jardin de Oikeniwa, je me pose un bon moment. Je me dis que l’empereur ne devait pas souffrir de problèmes de vue en contemplant la délicatesse dans la composition de ce jardin, avec ses arbres aux formes et couleurs diverses, et pourtant parfaitement harmonieuses.

Certains endroits vous parlent …

En sortant du palais, de longues allées de gravier :

Et des cerisiers en fleurs, dont on ne se lasse pas :

Dernier stop de la journée : Arashiyama, banlieue ouest de Kyoto, à une petite dizaine de kilomètres tout de même. De nombreux feux rouges, un trajet assez long en fin de compte.

Mais je me prends une claque monumentale en arrivant, tellement c’est beau. Les cerisiers sont en fleurs, le soleil irradie le lac et distille ses paillettes sur l’eau. Je vous laisse lire la belle description de ce lieu enchanteur ici : https://www.vivrelejapon.com/ville-kyoto/arashiyama-quartier

Sur 10, je mets un 12 à ce lieu et moment magiques


Je reste deux bonnes heures assis là, à contempler ce spectacle (toujours en musique bien sûr).

Le soleil se couche, je prends quelques photos aux alentours :

Pas forcément séduit par la forêt de bambous d’Arashiyama

Passe du côté d’un temple situé non loin :

 

Mais je ne me résous pas à partir définitivement. Je reste encore une petite heure devant ce paradis pour les sens :

Le retour nocturne est assez pénible. Une longue ligne droite, entrecoupée de feux rouges, et de cyclistes aventureux.

Dîner dans les rues étroites de Pontocho, les restaurants sont légion à cet endroit :

Du bon Wagyu Beef


Je me délecte donc d’une viande au barbecue, et retourne à l’hostel pour une deuxième nuit tranquille. J’étais censé rester 3 nuits, mais j’annule la dernière pour revenir à Osaka le lendemain soir, tout de même bien plus animé.

Le lendemain matin, je prévois de visiter le bien connu « pavillon d’or », dont la lecture m’a traumatisé en classe prépa (un livre de Yukio Mishima a été écrit à son propos). Je demande au responsable de l’hostel ce qui est le plus pratique pour y aller et je comprends qu’il faut prendre le bus « 2 or 5 » (2 ou 5).

Avant de partir, ce dernier me fait part également de son spot préféré à Kyoto pour contempler les cerisiers en fleur, et il se trouve non loin de l’hostel.
Je démarre donc ma journée par la visite de cet endroit en bord de fleuve, et je remercie à distance (et sur Instagram, je suis un humain bien élevé – au 21e siècle (on va arrondir) – tout de même) :

Note pour plus tard : « le monde est beau »

Je marche ensuite un bon moment et parviens au bus numéro 5, qui va au Gengaku-ji. J’ai un doute … non moi je vais bien au Kenkaku-ji (avouez que c’est trompeur) !

Je comprends alors que le responsable m’avait en fait dit : « 2-O-5 » …. le bus 205 quoi …

Résultat des courses, j’étais chaud pour y aller tôt, je me prends 3/4 d’heure dans la tronche. Devant le bon arrêt de bus, je fais la connaissance de Nick, un australien vivant à Singapour, avec qui je discute dans le bus.

La voix en anglais dans le bus est assez étrange. Non je ne rêve pas, il s’agit d’une voix artificielle … Je me demande si c’est également le cas en japonais. La technologie a beau avoir fait beaucoup de progrès dans le domaine, ça sent encore le robot, mais qui sait, en japonais peut être la voix que j’aime tant entendre dans le métro est synthétique, elle aussi. A quand la voix de Scarlett Johansson dans le métro new yorkais ? (cf. le film Her)

Arrivés au Kenkaku-ji (pavillon d’or) donc, nous voilà entourés de centaines de touristes. Il s’agit clairement de l’attraction la plus désagréable dans ce domaine à mon sens. Parqués, nous devons suivre le flot de touristes. Alors, la structure dorée est magnifique, et sublimée par les eaux et les arbres qui l’entourent. Mais quelle frustration de ne pas pouvoir en profiter plus librement :



Nous nous dirigeons ensuite à pied vers Hinaro Shrine. Un sanctuaire émaillé de cerisiers en fleurs :


Puis terminons la visite du quartier par le Ryoan-ji. Des jardins incroyables autour d’un étang. Le jardin zen est très réputé aussi, mais franchement j’ai du mal à en voir l’intérêt.


Après ce plein de sakuras, je retourne à Osaka en milieu d’après-midi, où je vais retrouver le sudiste français Simon qui revient tout juste de Miyajima.