Disclaimer : cet article contient son lot de vulgarités et de photos déconseillées aux plus jeunes. Veuillez éloigner votre progéniture de cet écran, le temps de la lecture de ce billet.


Osaka

De retour à Osaka, je prends mes quartiers dans ce qui sera déjà mon 4e hostel dans cette ville.

Un peu cheap tout de même (4e étage sans ascenseur, rideau qui ferme à peine, prises électriques qui pendent), mais assez bien localisé, à 20 minutes à pied de Namba.

Une lessive plus tard, je retrouve Simon et Nick (l’australien rencontré le matin même à Kyoto) dans Dotonburi, a Osaka :

Mon point de rendez-vous officiel à Osaka


Dîner dans une sorte de food court extérieur : takoyaki, tempura et gyozas au menu. Simon tripe sur la musique traditionnelle qui passe en fond (juste du shimasen), et qui fait quelque peu contraste avec l’ambiance animée du quartier.

Namba Road

Nick nous lâche ensuite pour retourner passer la nuit dans son hostel à Kyoto. Et nous atterrissons au hasard au Moonshine, un bar karaoké bien étroit (10 places assises en rang d’oignon), dont le barman est français.

Sans chercher à s’accaparer le micro pour une fois, nous restons à discuter avec le barman. Nous faisons également la connaissance de Fred, un québécois qui apparaîtra plus tard dans ces lignes (mais quel teasing !)

Désormais chauds pour aller en boîte, on nous conseille le club Ghost. Carrément hip hop, la musique n’est pas mal initialement, mais on entend plusieurs fois les mêmes sons, et l’ambiance dans le club n’est pas dingue.


Fin de soirée vers 4h et tout le monde rentre chez soi (enfin ceux comme moi qui ne tombent pas sur une demoiselle en détresse en train de vomir dans la rue, ce qui est assez fréquent au Japon apparement).

Petit aparté : de ce que j’ai pu constater, les Japonais ne tiennent pour la plupart pas l’alcool. Aussi, dès 22 heures, il n’est pas rare de croiser des gens dans la rue tituber. Et lorsque quelqu’un est mal en point, seul dans la rue, personne ne va venir l’aider, car c’est la honte.

Le lendemain, le check out à 10h fait très très mal. Je me pose dans un café afin de récupérer et je retrouve Chie (cf. épisodes précédents à Osaka), ainsi que le château d’Osaka et ses cerisiers, que j’avais laissés bourgeonnant 2/3 semaines plus tôt.

Le spectacle est bien différent. D’autant que nous sommes samedi, et les familles et amis sortent en masse profiter d’hanami (fait de célébrer les cerisiers en fleurs) :

Les japonais se réunissent le week-end pour Hanami


Une bien belle après midi conclue par une glace matcha (qui n’est définitivement pas mon truc), et par un café / pancakes fort bienvenu.

Retour à l’hostel pour transférer mes 20 kgs d’affaires dans l’autre hostel où je resterai finalement 3 nuits. En voyant mon ukulele, les jeunes de l’accueil sont enthousiastes, et je laisse le ukulele dans l’espace commun. Une des filles de l’accueil parle un bon français, elle a passé deux ans au Bénin !


Je fais de la pub pour cet endroit bien sympathique, et très moderne

Je retrouve Simon pour un bon ramen. Que dis-je un bon ramen ? Une vraie tuerie, avec supplément viande et des gyozas.
Je réalise dans ce restaurant que le fait de comprendre les katakanas permet de lire de nombreux mots en anglais. Quelques exemples en annexe de cet article !


Enchaînons ensuite avec un bar à chicha et quelques highball (whisky/soda toujours) et nous voilà à point pour aller clubber une deuxième nuit d’affilée, cette fois au Sam&Dave, où Fred (le québécois) nous rejoint.

Ceci est un montage Snapchat de qualité discutable


Ceci n’est pas une pipe

Soirée bien fun, avec son lot de pole-danceuses plus ou moins professionnelles (oui les amatrices bourrées ça marche aussi) :

Ceci n’est pas une vraie pole-danceuse

En rentrant, nous nous faisons accoster par une japonaise d’un certain âge qui me trouve très « kawaï » (mignon) et bifurque assez rapidement sur « massage » et quelque chose qui ressemble à « sexu » (prononcer sexou) … je ne veux pas me faire de fausses idées, mais je rentre chez moi (et pourtant j’adore les massages).


Kobe

Évidemment la journée du lendemain est plutôt rude. Lever bien après le chant du coq (ou synchro sur l’heure de Paris sans doute)

Dans un premier temps, nous faisons un peu de shopping. Heureux de nos emplettes, nous nous dirigeons vers Kobé, fameux pour son bœuf notamment.

Au final, c’est d’ailleurs tout ce qu’on pourra goûter de la ville …

Le restaurant Wanto Burger nous accueille avec un gros son. Oui, la particularité de ce restaurant, au delà de ses burgers au bœuf de Kobé, ce sont les grosses enceintes disposées de telle façon à envoyer du lourd dans les oreilles de ses clients. Expérience particulière, et très très kiffante (sans doute pas pour tout le monde mais nous on a adoré) :


La viande est incroyable. Et le service de même, comme d’habitude au Japon. Je demande au serveur s’il connaît une boîte sur Osaka qui passerait du son électro similaire, et ce dernier passe 10 minutes à rechercher sur son telephone, ou à demander à ses potes. C’est le Japon quoi, le service est exemplaire.

Vidéo du live écouté à ce moment là pour les oreilles qui ont du goût :

Nous nous promenons rapidement dans la ville avec comme point de chute souhaité, les waterfalls Nunobiki.

Mais … nous ne les verrons pas.

Pourquoi ? Parce qu’une fois n’est pas coutume, nous avons demandé notre chemin à des gens dans l’ascenseur. Un (présumé) couple avec 3 enfants. Ces derniers nous disent de les suivre.

Nous arrivons dans un endroit bizarre. Une vingtaine de personnes sont assises et boivent des bières autour d’un grill déjà bien rentabilisé. Ils nous indiquent les waterfalls du doigt mais nous ne voyons rien de spécial, l’air quelque peu interdit.

Et là, ils explosent de rire. Les Japonais, bien éméchés apparemment, nous ont juste fait une petite blague. Les filles rigolent, et se confondent en excuses plus ou moins sincères, mais c’est plus bon enfant qu’autre chose.

Les petites blagueuses

Résultat des courses, un bon moment assez improbable, et des chutes dont nous ne verrons pas la couleur translucide … il fait déjà nuit et nous repartons pour Osaka après quelques photos juste avant le coucher du soleil :

Pas encore brillante, Kobé … (hum)

Retour à Osaka

Je me loupe complètement à Namba, la station d’arrivée. Il faut dire qu’il y a 25 sorties, et que je prends sans doute la mauvaise : un bon quart d’heure sans pouvoir apercevoir un bout de rue, et je me retrouve à l’autre bout de mon hostel.

J’y passerai la soirée tranquillement sur mon ordi, accompagné d’un bon petit repas de konbini (supérette) :

Le lendemain, c’est journée geek dans le quartier de Nipponbashi. Je retrouve Simon dans un Starbucks (je sais, c’est mal) à Amerikamura, et marchons jusque là bas, sous la pluie qui ne nous épargne pas.

Au programme, jeux d’arcade, machines, magasins de cosplay. Sans être un fan absolu, j’ai grandi avec Dragon Ball et Saint Seiya, deux institutions au Japon :

Ce costume de Bou est effroyable

Nan Simon, je crois qu’on a finalement bien fait de ne pas acheter ce K-Way Dragon Ball à 5000 yens

Les Japonaises que j’ai rencontrées, au delà de connaître ces « anime » (dessins animés), ont souvent une préférence pour un personnage, notamment Sangoku.

Nous testons quelques jeux musicaux :

Toujours étonné par l’importance du karaoké ici, voyez plutôt :

Le Shining du Karaoké

Voilà, là on peut s’exprimer

Dans les magasins de figurines / mangas, certains étages de magasins sont consacrés à des mangas coquins.
Veuillez confirmer que vous avez plus de 18 ans avant de regarder ces images :

Je vous épargne les plus trash (on attend Tokyo pour cela)

Au gré des divers jeux, je m’humilie parfois :

En comparaison, voilà des experts :

Le paroxysme de la journée est sans aucun doute atteint lorsque je parviens à gagner cette magnifique montre gousset Zelda :

C’est déjà plus facile pour choper les jouets

Notez plutôt la difficulté de ces jeux :

L’après midi se termine par un ramen qui fait le boulot, ni plus ni moins. Mais la mascotte est sympa :

Un ramen bien gras passe mieux avec une bouille comme ça

Je prends une bière de « Sayonara » (adieu) ou plutôt de « Matane » (à plus tard) avec Chie.

Et je retrouve Simon pour un premier verre après être repassé à l’hostel. Nous nous retrouvons au deuxième étage d’un immeuble, un peu au hasard. Plusieurs bars sont côte à côte. Chaque fois, il faut ouvrir une porte pour découvrir ce qui s’y cache derrière.

Sans doute pas assez curieux, nous faisons l’impasse sur cette devanture … :

Jusqu’ici, tout va bien

Simon : « on tente ailleurs ? »

Désolé, j’adore les photos de pluie dans la rue

Et rentrons dans un bar appelé Apple Jack. Au moment où nous pénétrons les lieux, grand silence. Une dizaine de Japonais nous regardent quelque peu ahuris. En effet, le bar ressemble plus à un appartement/studio équipé d’un bar, et nous apprendrons assez vite qu’il s’agit de la dernière soirée du bar après 8 ans d’existence, d’où leur surprise de voir débarquer des frenchies.

Ambiance assez tranquille et détendue, même si apparemment un petit groupe sort du travail, avec les codes que cela impose (le salut se fait quasi à 90 degrés envers celui que Simon soupçonne d’être le grand chef).

À notre départ (on se sent légèrement en trop tout de même), le fayot d’Aix en Provence exécutera une pirouette similaire.

Puis, le tournant de la soirée : le Mustang. Après avoir erré dans la rue à la recherche d’un bar, nous échouons dans ce bar repéré quelques nuits plus tôt, dont la particularité est : 1/ d’appartenir à la même personne que le Moonshine, et le barman qui officie ce soir la nous est connu, il s’agit de Nicolas, le barman français rencontré plus tôt, 2/ des soutiens gorge sont accrochés au plafond :


Sorte de rançon demandée aux filles qui prennent un verre dans ce bar. Aucune obligation heureusement.

Je commande ma boisson préférée du Japon, un highball (whisky / soda) : c’est frais et c’est agréable. Nous sommes seuls dans le bar, au grand désespoir de Nicolas. Quand il pleut, et d’autant plus un lundi, Osaka c’est mort le soir.

Des indonésiens en voyage finissent par rentrer dans le bar, et je ne sais comment, nous nous retrouvons à tenter un cocktail appelé « Hélicoptère ». La recette du massacre : vodka, chartreuse et pastis, le tout flambé. Consignes : mélanger l’alcool en faisant un geste de pales d’hélicoptère, le boire d’une traite, fumer les vapeurs d’alcool.

Darma l’indonésien commence, et je le vois prêt à s’écrouler une fois le verre terminé :

Vient le tour de Simon, à qui on pourra sans doute apposer désormais le qualificatif « alcoolique » après sa démonstration de sang froid :

Avec un peu d’appréhension, c’est mon tour. Impossible d’avaler le breuvage en une fois, et je « fume » le cocktail comme on sent un doigt qui sort du c** (dixit mon camarade poète) :

Le truc me retourne complet. Les indonésiens rentrent chez eux, on s’est tout de même tous pris une bonne claque.
Je n’ai plus aucune notion du temps. Le reste de la soirée (vers 4h ?), je suis Simon et Nicolas dans un bar façon Berlin. Toujours pas grand monde, musique sympa. Et plus trop de souvenirs … le checkout va faire très très mal demain.


Annexe spéciale Katakanas

Devinez ce que c’est :

Ici, c’est simple : Ka – Ra – O – Ke (et surtout, c’est écrit en dessous)

Ici, c’est plus compliqué : Ka – Shi – E – A 

Une fois qu’on a compris que les katakanas étaient souvent utilisés pour prononcer des mots anglais (dans la limite des syllabes japonaises), on a comme une illumunation.

KaShiEA = Cashier (Caisse) en anglais !

Whisky devient : Uisukï (ウイスキー)

Moi, ça me fascine, pas vous ?