Me voilà donc parti pour une bonne journée de transit : Yangon > Kuala Lumpur > Osaka
L’aéroport de Yangon est assez classe, et bien vide en ce jeudi après midi :


Un épisode de Walking Dead ? Non, juste l’aéroport de Yangon un jeudi après-midi

Shopping éclair pour remplacer un t-shirt et un sac à dos défectueux, et transfert à Kuala Lumpur un peu lunaire a 1h du matin, je suis complètement paumé dans les timezones.

Arrivée au Japon le lendemain matin, et première activité : recherche d’une carte SIM Data (« I want Internet »). Internet est quand même bien pratique dans un pays inconnu comme le Japon, où le moindre panneau nécessiterait une pierre de Rosette.


Petit interlude « Apprendre le Japonais » pour les néophytes. Le langage japonais s’articule autour de 3 ensembles de caractères : les katakana (environ 50), les hiragana (environ 50), et les kanji (un japonais m’a dit qu’on en dénombrait 10000).

Les kanji sont des caractères représentant à eux seuls un concept (« maison », « feu », etc.), et on commence à bien pouvoir lire des choses en en maîtrisant … 2000 ! (c’est pas gagné)

Les katakana et les hiraganas correspondent à des sons tels « ko », « se », etc. et permettent d’écrire les mots non couverts par les kanji, comme les mots étrangers, les onomatopées. Indispensable de maîtriser ces 2 ensembles avant de se frotter sérieusement à la langue japonais (je débute tout juste)

Pour les plus curieux, et sur les conseils de mon ami Simon rencontré récemment, voici quelques applications en français qui devraient pouvoir vous aider à maîtriser les katakana et les hiragana, ce qui s’avère bien pratique (je débute juste) : katakanapp, hiraganapp, et nihongo no kana.


Retour au récit. Les clichés sont tenaces, mais tout de même – l’aéroport du Kensai (région de Kyoto/Osaka) est décoré aux couleurs de Pokémon. La couleur est annoncée :

Pour avoir demandé mon chemin, j’ai droit à quelques bonbons d’accueil !

Ne me demandez pas de quels pokemons il s’agit, je n’en ai strictement aucune idée

Cela ne m’empêche pas de demander encore 10 fois mon chemin pour rejoindre mon hôtel à Osaka (trains, métros, etc.). Après quelques gouttes de sueur, je parviens à mon hostel, puis à mon couchage qui ressemble à une grosse boîte en bois bien confortable :

La love box new generation (private joke)

Un italien est dans le dortoir, mais il n’a pas l’air très ouvert à la conversation. Personne d’autre dans l’hostel, je me dis que je risque d’être un peu plus seul au Japon …

Je demande au responsable où je pourrais déjeuner, et ce dernier m’accompagne dans un restaurant assez proche de l’hostel. Il reste un instant avec moi, mais je le sens un peu évasif lorsque je lui pose des questions. Ah, la politesse à la Japonaise, je me trompe peut être, mais je sens que ce dernier veut repartir à l’hostel au plus vite, sans toutefois oser me le dire. De mon côté, je me dis qu’il serait impoli de ne pas lui parler. Il sort finalement de cette impasse en prenant congé.

Un premier déjeuner annonciateur de bonnes expériences culinaires :

Tonpei-yaki Teishoku (= crêpes au porc plat avec sauce et mayonnaise)

L’après midi, je visite la ville un peu au hasard comme j’aime le faire. Il pleut, j’ai emprunté un parapluie, et je me rends penaud dans un supermarché, ou j’enfile une capote à mon parapluie afin de ne pas salir le sol (enfin je fais juste ce que les autres font) :

Pas super écolo la capote à parapluie japonaise

Oui, toutes les étagères que vous voyez ce sont des mangas

Des masturbateurs en supermarché ! Des branleurs, les Japonais ?

Je me balade dans les quartiers de Namba, Shinsaibashi et Dontoburi :

La galerie commerçante sans fin

Et partout : des galeries commerçantes, des salles de jeux, et des restaurants. Je rentre dans une salle d’arcade qui m’intrigue et j’hallucine quelque peu de voir une telle quantité de jeux, et de joueurs un vendredi après midi :

Les japonais ont aussi leurs psychopathes :

Le soir, je repère un resto à sushis sur TripAdvisor, mais impossible de trouver l’endroit. J’ai pourtant la géolocalisation activée, et je demande à un groupe de japonais. Ils passent 5 minutes à regarder mon téléphone, mais rien n’y fait. Je me rends donc dans le restaurant barbecue dont ils sortaient, sur leurs conseils. Et grand bien m’en a fait :

Et trajet retour à pied émaillé de surprises et de belles rues éclairées :

Qui veut un beau porte-clefs bien kitsch ?

Après 3 premières semaines de voyage relativement éprouvantes, marquées par un sommeil classifié minimum syndical, je me lève tranquillement à 10h30, presque surpris d’avoir si bien dormi.

Mon objectif du jour est d’aller voir ce que donnent les cerisiers. Quand je suis parti de France, les prévisions annonçaient un bourgeonnement anticipé des cerisiers, et depuis je ne m’étais pas du tout renseigné. Aussi quand j’arrive à Osaka Castle, et que je vois les arbres bien dépourvus de fleurs, je me dis que j’arrive trop tard (oui, je n’y connais rien en arbre, et je n’avais pas prêté attention aux bourgeons dans mon désespoir), mais que nenni ! Les cerisiers en fleurs, c’est pour dans quelques jours !

Le Château d’Osaka


J’ai également la chance d’assister à une séance photo de mariage Franco-japonais :


Je teste la spécialité du coin : les Takoyakis (sorte de boulettes de pâte aromatisée fourrées d’un morceau de poulpe et recouvertes de sauces et d’aromates). J’adore le poulpe, ça tombe bien. C’est bon, un peu bourratif cela dit, surtout qu’ils les servent par 8.

Repas de gros

Puis balade dans le coin, à la recherche de cerisiers épanouis :


Les Japonais sont incroyablement gentils et polis, et toujours prêts à vous aider, mais après une vie en collectivité pendant quelques semaines non stop, je l’avoue, je m’emmerde tout seul.

Je me décide donc à utiliser l’application au logo à la flamme orangée, et j’ai la chance de discuter rapidement avec Chie, une japonaise originaire de Nara, qui est de passage sur Osaka en ce samedi après-midi. Visiter la ville avec une personne du coin est un vrai bonheur. Chie m’emmène voir un « shrine » (ne connaissant pas ce mot en anglais, je ne comprends pas trop où on va). La traduction littérale indique « tombeau » ou « sanctuaire » :

Voilà à quoi je vais ressembler pendant un mois : 1 pull / 1 doudoune / 1 pantalon de ville (que je nettoie souvent, rassurez-vous)


Elle me montre comment on prie, m’explique contrairement à ce que j’avais auto-conclu que « non, les parapluies dans la rue ne sont pas à tout le monde », et m’en dit un peu plus sur sa vie.

Passage devant des animaleries (il y en a pas mal dans les rues) :

Instant Kawaï (« trop mignon ! »)

Dans les rues :

Dans les boutiques :

Oui, du Kit Kat au saké, c’est bien cela … (c’est pas dingue)

Chie is a great cooker !


Dans des magasins d’anime japonais (mangas, cosplay), il me faut absolument ce masque de Sangoku / ou de Freezer :


Dontoburi encore une fois :


Moment très sympa, encore merci Chie si tu en arrives à me lire (« Arigato Gozaimasu Chie »)

Après avoir passé 3 heures ensemble, Chie repart à ses activités, et décidément emballé par les takoyaki, je me rends dans un bar très sympa où j’en déguste à nouveau, avec 2/3 bières. Seul local du bar, j’apprécie de découvrir l’ambiance des bars japonais.

Assez bruyant, jovial, et détendu après une bonne journée de travail.


Non sans m’être fait un nouveau pote :

Ma quête de sushis trouve enfin une issue favorable et je termine cette belle journée par un restaurant de poisson :

Les meilleurs sushis de ma vie

Les meilleurs sashimis de ma vie

En me renseignant un peu, je trouve qu’il n’y a pas énormément de choses à faire à Osaka, d’autant que le cerisiers sont en retard, mais ayant réservé encore deux nuits non annulables à Osaka, je fais mes recherches. Un changement d’hostel plus tard, je décide que le temple Shi Tennō-ji et l’aquarium d’Osaka seront mes deux destinations de la journée.

La première visite est un régal pour les sens, notamment pour le nez. L’odeur de nourriture en premier lieu, qui constitue systématiquement un crime pour l’estomac. Comment résister à l’appel de la street food, même en ayant le ventre plein ?
Puis en s’approchant des temples, cette odeur d’encens et de bois verni me transporte ailleurs.

Il y a une queue monstrueuse en ce dimanche matin et je décide de squeezer la visite du temple, mais toutefois d’en faire le tour complet :

Entre tradition et modernité

Ca bronze. Mais … où est Tortue Ninja ?

Ce mélange de tradition et de modernité me fascine d’ores et déjà.

Un peu moins traditionnel, et pas si moderne que cela, l’aquarium d’Osaka n’en reste pas moins une activité phare de la ville. Preuve en est la quantité hallucinante de familles venues admirer (et même parfois toucher !) des requins, otaries et autres pingouins. Car, oui, n’ayant aucune notion des jours sur le moment, nous sommes dimanche après-midi. Mais quelle bonne idée de se rendre dans un endroit familial !

Bref, difficile de se faire un accès aux aquariums, mais bouddha m’a appris la patience, et je finis par trouver des bons spots, pour photographier mes animaux marins préférés : des veaux marins et des otaries !!

S’ensuivent de longs couloirs, avec de beaux poissons il faut l’avouer, des méduses colorées, des requins gentils, et des pingouins tout excités a l’idée d’être nourris :


Retour à l’hostel, et restaurant rempli de locaux dans un quartier un peu plus excentré que la veille, mais qui a l’avantage d’être très près de la gare, facilitant mon trajet le lendemain pour Nara :

Poulpe et calamars frits !


Fin de soirée dans la salle commune, qui est franchement agréable et cosy, à discuter avec deux portugais vivant à Luxembourg (qui ont du se perdre au Japon, on n’en croise pas beaucoup).

Voilà une bonne adresse en tout cas pour les backpackers : Hostel Jin (station Nishikujo)